Autrefois pointée comme un vivier de recherche dans la lutte contre les maladies infectieuses, la France s’est peu à peu faite distancée par les autres grandes puissances industrielles voir même par des pays émergents comme l’Inde et la Chine. Aujourd’hui, à cause de plusieurs décisions gouvernementales successives, cette pandémie de la Covid-19 le révèle aux yeux de tous. Si le discours officiel est un brin fataliste sur la survenue d’un phénomène exceptionnel que nous ne pouvions pas prévoir, la réalité semble tout autre quand on regarde de plus près le déroulement des événements…Virus H1N1 en Chine, épidémie en Corée du Sud et au Moyen Orient avec la survenance de syndromes respiratoires.
De nombreux signes avant-coureurs auraient dû nous alerter et d’ailleurs certains de nos chercheurs sont partis en Amérique ou ailleurs Houston ou Oxford, pour continuer à travailler sur des vaccins presque dans l’anonymat.
De son côté un laboratoire comme Sanofi est pourvu de toutes les aides publiques accumulées depuis de nombreuses années mais avec un minimum de recherches fondamentales. Aujourd’hui on prend conscience du désastre engendré par la fermeture de certains laboratoires nationaux comme celui de Chatenay-Malabry.
Sanofi se contente d’entretenir son stock de blockbuster comme le Plavix sans anticiper la réalité d’un monde qui lui échappe. C’est un peu la fable de la cigale et la fourmi qui se répète aujourd’hui sauf que les victimes collatérales sont les Français qui, aujourd’hui pleurent près de 100 000 morts du Coronavirus.
De son côté le gouvernement passe son temps à faire du rétropédalage mais le mal est fait et cette vaccination tous azimuts arrive beaucoup trop tard. Si on peut se féliciter que certains aient trouvé le vaccin en un temps record, nous sommes effarés de l’inertie d’autres qui à force de jongler avec les millions d’euros d’aides publiques pour du vent nous ont amené dans le mur.
Maintenant ce qui devait être l’objet d’une bataille commune mondiale pour le bien-être de tous sous l’égide des Nations Unies est devenu une cacophonie. D’un côté des laboratoires avec un outil de production sans chercheurs ni découvertes majeures et de l’autre des scientifiques sans outil de production suffisant à leur disposition. La logique absurde des « Shadocks » bat son plein !
Depuis des années l’association INDECOSA-CGT réclame une maîtrise publique à la fois sur les médicaments mais aussi sur toutes les technologies qui sont à même de nous soigner comme les vaccins.
Il est grand temps de revenir à une réelle politique de santé publique centrée sur les besoins humains déconnectées de la finance et de l’argent facile…
Pour INDECOSA-CGT
Billet d’humeur d’Arnaud FAUCON, secrétaire national.